Le DAF, nouveau partenaire clé de la DRH pour le recrutement
Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre dans de très nombreux secteurs, les entreprises mobilisent toutes leurs ressources pour attirer leurs meilleurs talents. Le DAF, historiquement concentré sur les chiffres, devient aujourd’hui une personne clé qui épaule la DRH pour le recrutement.
Participation active du DAF à l’évolution de la marque employeur
Le sujet a été abordé au cours de l’émission « Nouveau Cap - Fonction Finance », dédiée aux nouveaux enjeux de la fonction finance sur Radio Classique. Pour tous les invités, « quel que soit le domaine, le métier de financier est en pleine mutation, avec une orientation plus marquée vers l’humain ».
En effet, tous les dirigeants constatent depuis quelques années un « changement des attentes des salariés et des candidats à l’emploi ». Les critères les plus importants sont désormais le sens au travail, la qualité de vie (QVT), sans oublier une rémunération plus attractive. Ce sont donc autant de paramètres à intégrer dans la marque employeur et la politique RH afin de s’offrir les compétences nécessaires.
La direction financière doit participer activement à la conception de solutions innovantes et variées pour ces futurs collaborateurs. Il s’agit notamment de proposer un choix de parcours professionnels. Dans cet esprit, de plus en plus de moyennes et grandes entreprises mettent en place des programmes de découverte des métiers.
Obligation de jongler entre dispositifs RH incitatifs et coûts pour le DAF
Afin de séduire les candidats et fidéliser les collaborateurs, le DAF apporte des pistes intéressantes. Par exemple concernant la rémunération, il propose l’utilisation des bons de souscription de parts de créateur d’entreprise (BSPCE). Cet outil d’intéressement favorise la participation des nouvelles recrues à la croissance de toute l’organisation.
Plus largement, les services financiers imaginent différents scénarios et dispositifs et anticipent leur impact sur les chiffres. Au-delà des augmentations de salaire, il faut prévoir les dépenses de formation, la mise en place des solutions bien-être et QVT, etc. Ils accèdent également aux systèmes d’information RH pour le benchmarking des salaires.
Plus largement, la collaboration du DAF, de la DRH et du juridique en s’appuyant sur la technologie, permet des prises de décisions plus rapides, ce qui contribue à fluidifier le processus de recrutement. Alors que les meilleurs candidats font l’objet de multiples sollicitations, cette agilité peut véritablement faire la différence pour la croissance de l’entreprise. Preuve supplémentaire de cette complémentarité, l’offre de double diplôme master RH & Finance se développe au sein des grandes écoles en formation initiale, continue ou en alternance.
