Université Gustave Eiffel : défis budgétaires et ambitions en 2024
En 2024, l’Université Gustave Eiffel entame une année décisive, marquant sa cinquième rentrée après la fusion avec l’Université Paris-Est-Marne-la-Vallée.
D’après Gilles Roussel, son président, cette rentrée symbolise l’émancipation complète de l’université après une période sous statut expérimental.
Cette évolution s’accompagne d’importants défis, notamment la réduction des financements alloués à l’enseignement supérieur par l’État, une problématique qui affecte la plupart des institutions publiques.
Malgré ce contexte difficile, l’Université Gustave Eiffel reste attractive pour les étudiants, avec une hausse des inscriptions via Parcoursup.
Cependant, la concurrence dans les programmes de master, particulièrement sur la plateforme Mon Master, reste un enjeu pour l’établissement, qui fait face à la montée en puissance des écoles privées, notamment en matière d’alternance.
Un engagement renforcé pour le développement durable
Le développement durable occupe une place centrale dans les ambitions de l’Université Gustave Eiffel. Corinne Blanquart, première vice-présidente de l’établissement, souligne l’engagement de l’université dans cette voie, en particulier dans la recherche.
L’accent est mis sur la promotion d’une mobilité plus écologique, un domaine d’expertise clé pour l’université.
Cet engagement se traduit par un investissement massif dans la recherche et des initiatives qui visent à accompagner la transformation durable des infrastructures et des villes.
Des défis budgétaires à surmonter en 2024
L’un des principaux défis pour l’Université Gustave Eiffel en 2024 est la baisse du budget alloué par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
En 2023, l’université a enregistré un déficit de 3,5 millions d’euros, et les prévisions pour 2024 s’annoncent tout aussi pessimistes avec un déficit de 4,5 millions d’euros sur les subventions attendues.
Malgré cette situation, l’université garantit que ses formations ne seront pas affectées dans les mois à venir, grâce à un fonds de roulement qui lui permet de maintenir ses offres de cursus.
Une vision tournée vers 2025 et l’internationalisation
L’Université Gustave Eiffel prépare l’avenir avec des projets ambitieux pour 2025, notamment dans le domaine de la recherche sur les villes et la mobilité.
Plusieurs programmes prioritaires, comme les PEPR (Programme et équipement prioritaire de recherche), sont en cours de développement, positionnant l’université comme un acteur clé dans l’imagination des villes de demain.
L'internationalisation est également une priorité pour l’établissement, qui s'est allié à cinq institutions européennes dans le cadre du projet PIONEER.
Ce partenariat Erasmus+ vise à faciliter la mobilité des étudiants et à promouvoir la collaboration internationale autour de la ville de demain.
Ainsi, malgré les défis budgétaires, l’Université Gustave Eiffel maintient ses ambitions, tant au niveau national qu’international, avec une volonté claire de renforcer son rôle de leader dans l'enseignement supérieur et la recherche.
