Les entreprises misent sur les concours de code pour dénicher des talents
Les compétitions de code se multiplient en France, permettant aux recruteurs de repérer et d’évaluer les développeurs en action. Après le succès de Tech Challenger, le Master Dev France fait son grand retour le 9 mars après une pause de deux ans. Cependant, des événements similaires émergent pour répondre à la demande croissante de talents en informatique.
Les concours de code, un événement ludique pour dénicher des talents
Réputés pour leur talent à créer des mots-valises, les Anglo-saxons ont inventé le « recrutainment », qui combine les mots anglais « recruit » et « entertainment », qui se traduisent respectivement par « recruter » et « divertissement ». Le terme désigne le « recrutement par le jeu », approche visant à attirer et sélectionner des talents à travers des activités ludiques. Dans le secteur du numérique, cette tendance se manifeste par l’organisation de concours de code.
Alors que la guerre des talents fait rage face au manque de compétences, ces « battles » permettent de dénicher des codeurs doués. Le côté amusant se présente comme une innovation par rapport aux techniques d’embauche classiques et constitue un atout pour la stratégie de marque employeur en mettant en exergue le caractère « geek » du recruteur.
La France n’échappe pas à la tendance. Après une suspension de deux ans due à la pandémie de Covid-19, le Master Dev France, anciennement Meilleur Développeur de France, fait son grand retour pour sa huitième édition le 9 mars au Parc des Expositions de Paris. L’événement, organisé par Docaposte, une filiale du groupe La Poste, prévoit une affluence de plus de 5 000 visiteurs. En plus des entreprises, des étudiants de master informatique, environ 2 000 développeurs se disputeront une part de la cagnotte de 30 000 euros, dont 10 000 euros pour le grand gagnant.
Un rassemblement géant avec un agenda riche et une assistance prestigieuse
Plus d’une cinquantaine d’entreprises, acteurs de référence dans leurs domaines respectifs, seront présentes au Master Dev France cette année, pour ne citer que TotalEnergies, Crédit Agricole, BNP Paribas, Société Générale, la MGEN et Allianz. Ce retour tant attendu sera également marqué par l’arrivée d’une délégation 100 % féminine de l’école d’ingénieurs Télécom Paris, une première pour l’événement.
Le Master Dev France mettra également l’accent sur les pratiques écoresponsables en décernant un prix Green IT au développeur qui adoptera les pratiques les plus vertueuses en matière d’éco-conception.
Une série de conférences se tiendra en parallèle de la compétition, sur les thématiques clés du Web3 (NFT, métavers, blockchain), de la cybersécurité, de l’Intelligence artificielle, de l’informatique quantique. Des discussions auront également lieu concernant la parité dans la tech et le numérique responsable.
Les entreprises et les écoles multiplient les événements propriétaires
En plus des grands concours de codage, de nombreuses entreprises ont lancé leurs propres concours à destination des développeurs. Par exemple, la première édition de Tech Challenger, a démarré en novembre et a attiré environ 2 600 participants. La compétition comprenait différentes étapes de qualification jusqu’à la finale, qui a réuni les 100 meilleurs candidats le 2 février à la salle Wagram à Paris.
Parrainé par Jean-Baptiste Kempf, un des plus gros contributeurs du logiciel VLC, l’événement proposait un choix de quatorze langages de programmation, notamment Python, JavaScript, PHP, C#, C++, Go, Swift, Ruby et Scala. En outre, les personnes présentes ont eu l’opportunité d’assister à des conférences animées par des personnalités éminentes du monde du développement telles que Martin Odersky, à l’origine du langage Scala, ou Frédéric Bordage, créateur de la communauté GreenIT.fr. Des salariés d’Axa, partenaire de Tech Challenger, ont également partagé leur expertise sur des sujets tels que l’IA ou la place des femmes dans la filière tech.
Les prestataires de services y trouvent également une solution aux problèmes de pénurie de compétences. C’est le cas de l’ESN Meritis et de l’Ensimag, co-organisateurs du challenge Code On Time, qui a offert à une quarantaine de développeurs issus de différentes promotions de l’école d’ingénieurs l’occasion de démontrer leur savoir-faire avec des preuves concrètes.
