Les exonérations d’impôts sur les revenus perçus par les jeunes et étudiants

Les jeunes de plus de 18 ans qui entrent dans la vie active doivent normalement payer des impôts sur les revenus perçus. Néanmoins, de nombreuses exonérations sont prévues, et ce qu’ils soient indépendants sur le plan fiscal ou rattachés à leurs parents.
Les règles pour les revenus issus de jobs étudiants
Pour les étudiants, il n’est pas rare d’avoir un job en parallèle en cours d’année scolaire ou uniquement pendant les vacances, afin de financer ses études. S’ils ont 25 ans ou moins au 1er janvier de l’année civile, ils ont droit à une exonération d’impôt ne pouvant dépasser 4 936 € au titre des salaires touchés en 2022. Cette somme a été fixée en tenant compte des révisions du SMIC appliquées au début des mois de janvier, mai et août derniers.
Cette règle s’applique à tous les revenus relatifs aux boulots d’étudiant perçus durant l’année, sous réserve d’en faire la demande, car l’exonération n’est pas automatique. La démarche est à effectuer en mai ou juin 2023, au moment du dépôt de la déclaration de revenus de 2022.
Les dispositions prévues pour les stages en entreprise et salaires des apprentis
Les indemnités accordées aux étudiants stagiaires en entreprise dans le cadre de leur cursus échappent à l’impôt sur le revenu à hauteur du montant annuel du SMIC, fixé à 19 744,41 € pour 2022. La même règle s’applique aux salaires versés aux apprentis. Elle est accordée, que le jeune soit fiscalement indépendant ou rattaché au foyer fiscal de ses parents.
Cette exonération est cumulable avec celle relative aux petits boulots d’étudiants. Cela signifie que le jeune ayant reçu des indemnités pour un stage étudiant obligatoire, et a en même temps occupé un emploi salarié en 2022, peut bénéficier simultanément des deux exonérations.
Les cas d’exonération à 100 % et de non-exonération
L’exonération de 100 % est réservée aux indemnités touchées dans le cadre d’une mission de service civique ou de volontariat international en entreprise ou en administration (VIE ou VIA), indépendamment des montants versés et de la durée de la mission
Ne sont pas éligibles aux exonérations :
- les contrats de professionnalisation et de formation en alternance ;
- les salaires des élèves de certaines grandes écoles (École nationale de la magistrature, Normale Sup, Saint-Cyr, Polytechnique…) durant leurs études ;
- les salaires des thésards ou des jeunes qui effectuent un post-Doctorat ;
- les rémunérations des heures de garde ou de stage des externes et internes en médecine et en pharmacie.
Les conséquences fiscales et non fiscales du rattachement d’un enfant majeur au foyer parental
Si le jeune n’a pas encore sa propre déclaration de revenus, les parents doivent s’interroger quant à la meilleure solution pour alléger ses impôts. Lorsqu’aucun revenu n’est imposable, il est plus judicieux pour les parents de continuer à le compter dans leur foyer fiscal comme enfant à charge afin que le nombre de parts ne change pas. En revanche, pour les familles plus aisées, soumises à un plafonnement sur cette réduction d’impôt, maintenir le rattachement de l’enfant n’est pas forcément intéressant. Le site officiel de l’administration fiscale permet de faire des simulations, à mettre ensuite en lien avec les autres avantages.
En effet, le rattachement d’un enfant majeur donne droit à un allègement fiscal au titre des frais de scolarité et de la majoration du plafond des dépenses entrant dans le calcul du crédit d’impôt pour l’emploi d’une personne à domicile. Toutefois, il n’influera plus sur le montant de la taxe d’habitation sur la résidence principale, celle-ci devant être supprimée pour l’ensemble de la population à partir de 2023.
D’autres avantages non fiscaux existent pour les parents dont les enfants majeurs font toujours partie du foyer fiscal. Ces derniers sont par exemple couverts par les contrats d’assurance liés aux cartes bancaires haut de gamme ou encore aux contrats de prévoyance qui incluent le versement d’une rente d’éducation.